Il y a 1000 façons d'aborder le champagne au féminin ! Les femmes ont en effet joué un rôle important dans l'histoire du champagne. Leur goût sûr et leur attention portée au breuvage ont permis des innovations qui sont toujours d'actualité.
Les femmes qui ont marqué l'histoire du Champagne
Depuis le XVIIIe siècle, les plus grandes maisons de champagne sont marquées par la personnalité de femmes. Dotées d'un grand sens du commerce, elles ont su développer l'entreprise familiale de leur époux.
Le mode de succession participe à ce phénomène car, dans cette région, les vignes se transmettent d'époux à époux et, en cas de décès des parents, au premier enfant (qu'il s'agisse d'un garçon ou d'une fille).
Ainsi Barbe-Nicole Ponsardin (1777 – 1866), veuve de François Clicquot, a su s'imposer dans un monde alors exclusivement masculin. Première femme à diriger une maison de Champagne, elle inventa la fameuse table de remuage pour évacuer les sédiments des bouteilles en les plaçant sur un pupitre incliné, la tête en bas, en les remuant chaque jour d'un quart de tour. On lui doit aussi le premier champagne millésimé en 1810, tout comme le premier rosé d'assemblage (1). Femme ambitieuse, elle avait également voulu se démarquer et permettre à ses bouteilles d'être facilement identifiables : ainsi est née la célèbre étiquette jaune !
Louise Pommery (1819-1870), veuve à l'âge de trente-neuf ans, a voulu un champagne pouvant accompagner tout un repas. Pour atteindre cet objectif, elle a innové en proposant des champagnes bruts, moins dosés que ceux présents à l'époque. C'est une véritable révolution en matière de goût. Au fil du temps, cette tendance s'est vue ravir de plus en plus de connaisseurs. De nombreuse maisons de champagne et vignerons proposent aujourd'hui des champagnes très peu dosé, voire non dosés, laissant ainsi les arômes s'exprimer pleinement.
Elisabeth Bollinger, dite Lily (1899 – 1977), est célèbre pour avoir poursuivi la production durant la Seconde Guerre mondiale. Elle a promu sa marque jusqu'à la Reine d'Angleterre ce qui a valu à la Maison Bollinger d'obtenir le précieux Royal Warrant britannique. Cette Maison a su conserver cette marque de confiance qui en fait un fournisseur officiel de la cour royale.
Les femmes qui réinventent le Champagne
La nouvelle génération de vignerons laisse la place à des femmes innovantes et créatrices qui contribuent à développer de nouveaux modes d'élaboration du Champagne
Les FaBulleuses réunissent 7 femmes de Champagne pour un concept inédit : une partition à plusieurs, chacune apportant son savoir-faire et sa personnalité autour d'une nouvelle marque.
Les femmes inconditionnelles du Champagne
En déclarant "Je ne bois du champagne qu'à deux occasions : quand je suis amoureuse, et quand je ne le suis pas", Coco Chanel affiche son goût prononcé pour ce sublime breuvage !
Pour Marlène Dietrich il "vous donne l'impression que c'est dimanche et que les jours meilleurs sont très proches", alors que pour George Sand il "aide à l'émerveillement".
Très pragmatique, Bette Davis confiait "Il arrive un moment dans la vie de chaque femme où la seule chose qui aide est une coupe de champagne"
On prête à Marilyn Monroe l'excentricité de bains au Champagne, nécessitant jusqu'à 400 bouteilles : "Donnez-moi du champagne et je suis au paradis."
Dans un style plus littéraire, Amélie Nothomb nous invite à la recherche de sa compagne d'ivresse délicieuse avec Pétronille."Pourquoi du champagne ? parce que son ivresse ne ressemble à aucune autre (...) Il rend gracieux, à la fois léger et profond, désintéressé, il exalte l'amour et confère de l'élégance à la perte de celui-ci". La célèbre romancière a choisi notre livre "Secrets de Champagne" pour apposer sa dédicace.
Mais il arrive parfois que l'on s'y perde : selon certains, la première coupe à champagne aurait été moulée sur le sein de la Marquise de Pompadour, maîtresse favorite de Louis XV, alors que d'autres l'attribue à Marie-Antoinette, épouse de Louis XVI. Marquise de Pompadour à qui l'on doit aussi "le champagne est le seul vin que la femme peut boire sans s'enlaidir".
L'abus d'alcool est dangereux pour la santé. A consommer avec modération.
(1) selon l'historienne Fabienne Moreau